I A quoi ressemble une ville médiévale ?

Au Moyen-âge, les rues sont étroites et sinueuses, sans égout, ni trottoir, en terre battue (boue en cas de pluie). De plus, les ordures s’entassent et sont fouillées par de nombreux animaux. 

La ville manque d’hygiène,  il faut organiser le ramassage des ordures et paver les rues.
Les maisons sont serrées. Elles sont mal alignées et peu élevées (2 ou 3 étages maximum). Les incendies sont fréquents. L’insécurité est parfois grande, c’est pourquoi la ville se protège avec des remparts. De plus, on trouve parfois des maisons fortifiées à l’intérieur, comme c’est le cas dans les villes italiennes (Sienne…).

Les activités urbaines sont nombreuses : il y a de nombreux commerces dans les rues, mais aussi des fêtes ou cérémonies, des « saute-ruisseaux » aident les personnes riches à traverser les rues,…

III Les métiers urbains

Les métiers sont regroupés en ville par rue (rue des foulons…)

Les guildes les organisent et fixent les règles : horaires, prix, salaires, qualité des produits…

Elles assurent le monopole, c’est-à-dire qu’elle interdit les personnes qui n’en sont pas membres de faire ce travail.

Dans les échoppes, le maître emploie des valets (ouvriers) et des apprentis, des jeunes qu’il forme plusieurs années. Pour s’établir maître, le valet doit réaliser un bel objet, un chef-d’œuvre.

 

Les magasins sont reconnaissables à leurs enseignes : bols pour les apothicaires (pharmacien et vendeur d’épices), ciseaux pour les barbiers (coiffeur, chirurgien) ou coupes pour les orfèvres (créateurs d’objets en métaux précieux).

On rencontre aussi :

- des clercs (religieux)

- des chevaliers

- des paysans

- beaucoup de serviteurs ou mendiants.
 

IV Le pouvoir des marchands sur la ville

Les marchands sont influents en ville :

-ils dirigent les principaux échanges commerciaux et organisent des foires internationales

-ils construisent des bâtiments (halles, beffroi à Bruges…)

-ils vivent dans de riches et belles demeures

-ils emploient les artisans et artistes de la ville comme les époux Arnolfini qui ont commandé leur portrait à Van Eyck

-ils peuvent être aussi banquiers et prêter de l’argent aux nobles et aux rois comme M.Arnolfini qui aide le duc de Bourgogne

-Dans certaines villes, ils se libèrent du pouvoir du seigneur et obtiennent des libertés, inscrites dans des chartes de franchise : prélever l’impôt, rendre la justice avec leurs propres juges…

Le conseil qui gouverne la ville est composé d’échevins (nord de la France) ou consuls (sud de la France), dirigés par un prévôt qui siège à l’hôtel de ville. 

-Certaines villes deviennent même indépendantes comme Florence ou Venise en Italie : elles se gouvernent seules, sans seigneur ni roi !

-ils inventent même des outils pour leur travail comme la lettre de change (ancêtre du chèque) qui permet de voyager sans argent

V Les échanges entre les villes européennes

Les villes se développent au Moyen-âge.

Les paysans qui viennent s’y installer espèrent s’enrichir en profitant de l’essor du commerce et de l’artisanat. Ils échappent ainsi au pouvoir du seigneur, mais obéissent quand même aux règles fixées par les métiers (guildes) ou les chefs de la ville (échevins, consuls).

De plus, les urbains sont fiers de leur ville : le beffroi, le palais communal, la cathédrale montrent son prestige.

Quelques régions en Europe s’urbanisent grâce à l’essor de foires : en Italie, en Flandre (Bruges), en Champagne et  au Nord de l’Europe. Les villes accueillent des marchandises diverses : des épices et de la soie venant de l’est, du tissu et de la laine du nord… et des marchands riches, puissants et voyageurs.

Ces derniers inventent la lettre de change pour voyager sans problème.